dimanche 22 mai 2016

Laredo et Santoña

Il est des jours qui vous rappellent que la marche n'est pas toujours une sinécure.
Nous n'avons pas fait deux kilomètres que la pluie s'annonce. Un très gros crachin qui va nous accompagner jusqu'à midi. 4 h sous la pluie, cela finit par peser. Dans une marche solitaire on la traite comme une compagne encombrante, irritante parfois. L'on se retrouve quelque peu confiné au creux de la cape qui coupe la vue, le bruit parfois. En groupe, elle désunit la troupe, chacun se trouvant porté à son propre rythme. Petites tensions dans notre quatuor, au fil des kilomètres, de la fatigue, de l'arrivée envisagée. ..puis portée un peu plus loin.
Chacun de nous  confronté à la gestion de ses limites, de sa capacité d'adhésion et d'adaptation au groupe. Négociations teintées de lassitude et de tensions.
Et puis la fin d'étape comme cerise de réconciliation !
Au bout de l'immense plage de Laredo  (4km), un petit bateau assure le passage vers Santoña . Il prend les passagers à même la plage de Laredo. Oui mais!
Aujourd'hui le temps est très agité , entre la pointe de Laredo et Santoña la houle croisée est manifestement violente.
Sous le vent qui nous foudroie de brassées de sable, nous avançons sur la plage où le bateau accoste directement. Les quelques petites minutes de traversée sont aussi magiques que secouées.
Laredo et Santoña n'ont guère le même standing. Une station balnéaire et un port de pêche.
Contrastes de vie, de public, visibles même dans notre traversée rapide de Laredo.

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