Parfois, le chemin nous aspire dans la fuite pressée du temps, et la volatilité des rencontres. Les pèlerins reproduisent les systèmes de relation sociale, et je reconnais aspirer parfois à un peu de silence, de retrait.
Mais c'est aussi cela, l'aventure. Le bruit, les usages sociaux, l'inanité même des conversations. ...
Hier soir, le gîte de La Isla réunissait toutes les conditions de promiscuité de nature à faire rêver d'une île en solitaire.
25 lits, 2 douches et toilettes. Une atmosphère bruyante . C'est cela parfois , la vie de pèlerin. Y tenir l'horizon méditatif et spirituel relève alors de la haute improbabilité.
A ce titre, nous nous sommes dépêchés, en fin de journée , de chercher pour ce jour une auberge un peu plus "retirée "de l'urgence pèlerine. Trouvée ! Trouvée quelques kilomètres plus loin que notre étape présumée de Villaviciosa.
Albergue la Ferrería à Amandi. Sergio, Edurne et leurs enfants nous accueillent dans leur fermette bucolique au bord d'une petite rivière.
Retrouver le chant des oiseaux, les jeux du chat et du chien de la maison.
Juste le plaisir simple d'écouter chanter l'eau dans le courant, de s'émerveiller devant l'explosion printanière du jardin et des haies.
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