Gijón ! La ville. ...Après notre soirée campagnarde, retour vers la civilisation. Et c'est bien là, pourtant, pourtant et tant mieux, le lieu et le décor du Chemin. Autant les chemins secrets des montagnes d'Asturies (la chaîne cantabrique) que les trottoirs trépidants de Gijón. Sur le Camino del Norte, les étapes ne sont pas toujours très marquées par l'histoire du pèlerinage . Le Camino Francès, classé lui au patrimoine mondial de l'humanité, brille par ses merveilles d'art sacré, et par conséquence de l'architecture des villes concernées. Dans le Nord, je pourrais dire que, peut être, le chemin se fait intérieur. C'est dans cette ascèse là que le chemin est beau. La découverte, jour après jour, des merveilles diverses de la nature, des oeuvres humaines, la rencontre (même dans l'obligation de chercher à communiquer malgré les barrières linguistiques ), le désir de se dire, de s'accuellir mutuellement, tout cela réitère, je crois, aujourd'hui , le cantique à la Vie de St François d'Assise. Et cette prière de louange, elle se dédie tant à ce vieux chêne creux qu'au retable de l'église San Lorenzo , à la plage de Gijón, ou au chaleureux accueil du serveur de notre table du soir. Sans frasques et sans décorum, chaque jour peut être reçu comme merveille.
Il nous faut juste en reconnaître les trésors. Le Chemin offre le temps de cette disponibilité. Et sans doute, l'usure de la marche y porte nos corps et notre attention, délivrés que nous sommes (dans la fatigue même) , de l'encombrante tension de tout maîtriser. ..soi, l'autre et le monde. Liberté et accueil du détachement!
Paul
mardi 31 mai 2016
Gijón
Le chemin leur offre en patine
Un vieux chêne pour écrin . . .
Retable de San Lorenzo.
Perroquía Mayor
De San Pedro Apostól .
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