Le pèlerin est de nouveau sur la route .
Après une chaleureuse pause "at home" , après mon départ contrarié, me voici de nouveau sur le chemin !
Il n'est pas si simple de repartir. Je dois avouer que le départ un peu chagrin ce lundi, augmenté des soucis de piratage, m'a quelque peu usé l'ardeur !
A cet égard, mon passage, de nouveau, chez mes doux amis de Toulouse, m'a offert un havre protégé , une halte cocon bien aidante. Au point que les enfants m'avaient déjà considéré présent pour huit jours !
Allez, les bons lits savent adoucir les ardeurs pèlerines, mais il faut aller. ..aller à l'aventure, de nouveau. Au risque de l'inconnu !
Quel inconnu ? Par exemple la découverte un peu plus fine des prouesses d'Isilines, mais aussi de ses vicissitudes. Aujourd'hui, la conductrice est bien énervée par la panne informatique qui la met en incapacité de valider les billets des passagers que nous sommes. Énervement qui a quelques échos musclés dans sa conduite à la sortie de Toulouse.
La chaîne des Pyrénées, je n'ai pu hélas vous en faire une photo à la hauteur du spectacle qu'elle offrait dans ses blancs habits !
Bayonne, et le chemin. Le chemin qui joue à cache cache avec moi. Bon Dieu que le balisage est aléatoire . C'est l'occasion, sympathique, de mesurer le désir des basques de m'offrir leur pays dans ses plus beaux atours ! A deux occasions, des passants viennent me guider vers des sites à ne pas rater. Eh bien, par deux fois, ils ont largement raison. Et puis,me dira le second samaritain, vous verrez "en Espagne, ils vous font des panneaux qui vous sautent à la figure ! ".
Bon, vous savez, une autre évidence, c'est qu'un saut de Toulouse à Bayonne, c'est un solide changement de culture et de paysages. Ça y est j'ai trouvé la mer ! " A droite, la mer", m'avait dit Yvon Étienne . Eh bien, Yvon , j'ai pensé à toi lorsque, par je ne sais quelle vicieuse tromperie du chemin, je l'ai vue à ma gauche ! Je n'ai pas mis longtemps à comprendre que je remontais au Nord. J'ai réagi avant de voir Concarneau, heureusement ! Petite rallonge de 5 km, quand même. Je crois que je commence à ne pas aimer les rallonges.
Allez, un coucher de soleil à Guethary, dans un petit café restaurant de tapas , pleine vue sur la mer, dans une solide ambiance basque, teintée déjà de couleur espagnole ! La patronne, cinquantenaire ibérique au tempérament rieur en a toutes les aspérités dans sa voix. Une soirée qui se pare de français mâtiné de basque et d'espagnol. Un melange exotique pour le francobreton que je suis. Il y a pire comme fin de journée..
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