mercredi 8 juin 2016

Trois jours.....Le coeur du monde

"Tu sais quoi? Tu m'as appelée par inadvertance et voilà qu'ainsi tu m'as permis d'entendre tes pas....C'était très beau et émouvant. ..un peu comme un coeur en marche!"

Un coeur qui marche. J'en entends les pulsations. Quand le corps est harmonie dans la marche, le coeur et le pas sont en phase, dans une corrélation de rythme. Oh ça ne dure pas 30 km, ce serait trop beau ! Mais dans ces moments là, la mécanique corporelle finit même par se faire oublier et laisser place au coeur qui pense.

Un coeur qui pense. Un coeur qui marche. "Au coeur de notre pas, le pas du monde
Au coeur de notre pas, le pas de Dieu "
Petite paraphrase du magnifique chant "au coeur de notre foi ! ". Petit écho musical pour me centrer sur le chemin, le cheminement, dois je dire, du marcheur que je suis depuis plus de 8 semaines.
Je ne marche pas seul, même en cette avancée solitaire . "Je marche pour", écrivais -je dans une chronique. ...oui, et "je marche avec "....

Chaque matin de pas, c'est un matin de voix, de visages, de souvenances.  Méditer n'est pas se rétracter. Je le sens plutôt comme une sereine et douce harmonie aux occurrences de l'esprit et du coeur  (comme les cordes qui vibrent en sympathie dans la note envolée d'une guitare. ...). C'est cela , une sympathie harmonique avec les événements qui se présentent. ..voir, écouter, entendre, goûter, toucher, respirer, vibrer.

Vibrer aussi sur des musiques intérieures qui tapissent la marche. ...Ce matin, tenez, j'avais en tête la 9 ème symphonie de  Beethoven. . . Et le "Lied Von der Erde " de Gustav Mahler. . . et je tentais de retrouver des bribes de la cantate "Peoc'h "dont j'ai un pin's sur mon chapeau.

Santiago approche. Et les pas qui m'y portent, je voudrais qu'ils soient porteurs de toutes les intentions, espoirs, attentes, remerciements qui m'ont été remis. Notre  petit peuple de marcheurs est un peuple émissaire  à l'approche du but, appelé à poser les mille louanges, les mille espérances confiées.

Nos prières, nos voeux, nos suppliques, nos joies et nos peines, puissent -ils fleurir au printemps de Santiago comme un champ de promesses, puissent -ils pousser en une vive récolte de fraternités.

"Au coeur de notre foi, le coeur du monde
Au coeur de notre foi, le coeur de Dieu "

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